Sur les traces de (35) ... Michelin

mercredi 1er novembre 2023, par Dumont

En 1889, les frères Michelin reprennent l’entreprise familiale qui était au bord de la faillite. Celle-ci fabriquait du matériel agricole qui intégrait de nombreuses pièces en caoutchouc. L’entreprise s’appellera désormais «  Michelin et Cie  ».

Michelin relance l’activité autour du caoutchouc en produisant un patin de frein pour vélocipèdes, fiacres et voitures hippomobiles appelé «  The Silent  ».

En 1891, après avoir aidé un cycliste anglais venu à l’usine pour la réparation d’un pneu crevé (mis au point par John Boyd Dunlop), Édouard Michelin comprend tout l’intérêt de rouler sur de l’air mais constate que le temps de réparation (plusieurs heures) empêche le développement de cette solution. Il met au point le pneu démontable pour bicyclette, pouvant être réparé en un quart d’heure. Les pneus Michelin vont devenir un succès commercial.
Grâce à eux, Charles Terront remporte la course Paris-Brest-Paris avec plus de 8h d’avance sur le second  !

En 1895, André et Edouard Michelin s’intéressent au développement de l’automobile. Les premiers pneus sont montés sur une voiture baptisée l’Eclair qui participe à la course Paris-Bordeaux-Paris. Le pneumatique a démontré sa résistance, sa sécurité et son confort. De nombreux constructeurs automobile vont l’adopter.
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En 1898, le Bonhomme Michelin naît dans une pile de pneus grâce à l’imagination d’Edouard Michelin et au crayon du dessinateur Marius Rossillon, dit O’Galop. Devenu l’emblème de l’entreprise, il est l’un des plus anciens logos commerciaux connus.

Le premier Guide Michelin est publié en 1900. Ce livret rouge aide les voyageurs dans leurs déplacements en donnant des conseils techniques (entretien et réparation des pneus, etc.), des renseignements pratiques ainsi qu’une liste d’hôtels et de restaurants.

En 1905, la coupe Gordon-Bennett se déroulera en Auvergne sur le circuit proposé par Michelin. Il va pouvoir démontrer une nouvelle fois la supériorité des ses pneumatiques dans une course à la renommée internationale.

En 1908 le Prix Michelin d’aviation est une récompense de 100 000 francs attribuée au premier aviateur réalisant un vol Paris/sommet du Puy de Dôme en faisant le tour de la cathédrale de Clermont-Ferrand en moins de 6 heures à bord d’un aéronef avec deux occupants. Le prix a été remporté par Eugène Renaux accompagné d’Albert Senouque qui ont posé leur biplan Maurice Farman à moteur Renault le 7 mars 1911 à 14h23, après 5h10 de vol.

De 1908 à 1932 la Coupe Michelin Internationale est un trophée annuel qui récompense l’aviateur qui aura parcouru la plus grande distance sans contact avec le sol, d’abord d’une traite puis avec escales autorisées à partir de 1911. À partir de 1914, il s’agira d’effectuer le plus rapidement possible un circuit de 3 000 km.

1912 Les prix de l’aéro-cible Michelin veulent attirer l’attention du public et de l’armée sur les capacités militaires de l’aviation et notamment l’aviation de bombardement. Alors que l’état-major n’y voit qu’un intérêt pour le renseignement.

En 1914 du fait de son implication dans le développement de l’aviation, Michelin propose de participer à l’effort de guerre en transformant ses usines clermontoises pour produire des avions pour l’armée. Entre 1915 et 1919, Michelin construit près de 2000 avions en partenariat avec Bréguet, pour les armées françaises et américaines. Michelin créé également une école de pilotage à cette occasion.

1931 voit la mise en service de la MICHELINE, autorail léger dont les roues sont équipées de pneus spéciaux inventés par André Michelin. Cet autorail restera en service en France dans plusieurs villes jusqu’à 1952.

En 1931, Michelin lance une production de bornes et de panneaux indicateurs pour faciliter la navigation routière. Les panneaux sont en lave émaillée tandis que leurs supports sont en béton armé. Michelin en fabriquera plusieurs milliers jusqu’au début des années 1970.

Pour aller plus loin

Diaporama de Patagon sur Bibendum et Michelin