Sur les traces de (22) ... Edmond Albius

samedi 15 octobre 2022, par Dumont

Cet article est un complément de l’article de Claude Gravier publié dans le bulletin N°51 du Cartoclub Aveyronnais.

La vanille importée avec le chocolat par les espagnols d’Amérique centrale, suscite au XVIIe siècle, un véritable engouement dans toutes les cours royales d’Europe. Louis XIV décide de tenter de l’introduire à l’île Bourbon (actuellement l’île de la Réunion) car le Mexique a le monopole de sa production. Les diverses tentatives réalisées échouent jusqu’au XIXe siècle car à l’époque on ignore que seul un insecte pollinisateur vivant uniquement au Mexique est capable de féconder la fleur pour que le fruit se forme.

Esclave et orphelin de naissance, Edmond Albius est recueilli par Féréol Bellier Beaumont puis initié par lui à l’horticulture et à la botanique. S’il n’est pas à l’origine de la première fécondation artificielle de la vanille (effectuée par Charles Morren en 1836), c’est lui qui, en 1841 et alors qu’il n’a que douze ans, en découvre le procédé pratique de pollinisation, un procédé qui révolutionne la culture de cette épice et permet à La Réunion de devenir pour un temps le premier producteur mondial et le berceau de la diffusion d’un nouveau savoir-faire.
Devenu homme libre avec l’abolition de l’esclavage en 1848, il ne tira aucun bénéfice d’une invention qui fit la fortune des planteurs. Il est mort dans la misère en 1880.

La vanille a aussi été longtemps cultivée à la Guadeloupe et à la Martinique, mais avec l’exploitation de la canne à sucre et de la banane, elle a pratiquement disparu.

Ce sont les planteurs réunionnais qui introduisent, vers 1880, à Madagascar, la culture de la vanille qui va devenir le plus gros producteur jusqu’à détenir 60% du marché mondial avec une très bonne qualité. Malheureusement il arrive que des tempêtes tropicales détruisent les plantations.

La vanilline de synthèse prend alors peu à peu une place de plus en plus importante dans les produits aromatisés car le coût de production est très faible et sa production est 200 fois plus importante que la vanilline naturelle.

Suite aux tempêtes, à la spéculation et à la concurrence le cours de la vanille naturelle subit des variations très importantes de 60$ à 600$ le kilo. Pour la récolte 2020 Madagascar a fixé un prix de vente minimal de 250$ le kilo.

Modes de culture

Pour croître, la vanille a besoin d’un climat chaud et humide, d’un support d’accrochage et d’un certain ombrage. Trois techniques de plantation sont principalement mises en œuvre :
 en sous-bois, en utilisant les troncs des arbres comme supports ;
 en culture intercalaire, par exemple entre les cannes à sucre ;
 sous ombrière artificielle.

 Balade à l’île de la Réunion
 Balade à la Guadeloupe
 Balade à Mayotte
 Balade à Tahiti
 Balade à l’île Maurice
 Balade à Madagascar
 Balade aux Seychelles
 Balade au Vietnam
 Balade en Afrique
 Balade à Zanzibar

Pour aller plus loin

VIDEO : Portrait d’Edmond Albius
VIDEO : Vanille, un gout qui vient de loin
VIDEO : Destination Vanille
VIDEO : La production de vanille à Madagascar

Wikipedia : Edmond Albius
Wikipedia : La vanille