La carte postale de reportage (2) : Le procès Dreyfus

mercredi 8 avril 2020, par Dumont

Dans l’article sur l’évènement de "Fort Chabrol", j’ai évoqué le fait que, en cette fin du 19ème siècle, la carte postale qui était destinée à être un support d’informations personnelles était devenue le support privilégié des reportages photographiques. L’évènement majeur de cette année là c’est le "Procès de Rennes", procès en cassation de Dreyfus qui va déchirer la société française en deux parties les pro et les anti-Dreyfusards.
Accusé d’espionnage au profit de l’Allemagne, Dreyfus a été condamné à l’unanimité, le 22 décembre, dans un procès à huit-clos, à la dégradation militaire, et à la déportation perpétuelle au bagne de Cayenne en Guyane.

Le véritable traître, Esterhazy, qui a été démasqué par le nouveau chef du service de renseignements Picquart est finalement acquitté par le tribunal. L’affaire Dreyfus naît au moment où Émile Zola publie « J’accuse… ! », une lettre adressée au président Félix Faure où il affirme que Dreyfus est innocent, dans le journal l’Aurore du 13 janvier 1898.
Après que le premier jugement ait été annulé, Dreyfus est rapatrié pour être jugé par un second conseil de guerre, à Rennes. Ce procès public débute le 7 août 1899 et va être couvert par les journalistes et les photographes. Le 9 septembre, le jury le reconnaît à nouveau coupable de trahison. Le 19 septembre, le Président de la République, Émile Loubet, gracie Alfred Dreyfus. Le 20 juillet 1906, Dreyfus est réintégré dans l’armée et est nommé chevalier de la Légion d’honneur. En 1908, il est victime d’un attentat par balles et blessé au bras lors de la cérémonie de transfert au Panthéon des cendres d’Émile Zola.
Vous pourrez voir ces reportages photographiques dans le diaporama suivant.