La carte postale de reportage (8) : Les petits métiers parisiens

lundi 15 novembre 2021, par Dumont

Cette série de 64 cartes postales éditées par Laas et Pécaud a aussi été utilisée pour des cartons d’annonces ou des images enfantines. Il existe deux formats de cartes postales le 14x9 cm ou le réduit 13,5x7cm.
Bien que les photos soient belles, elles ont souvent été retouchées et publiées sur un support de mauvaise qualité.

Des métiers mystérieux.

Certains métiers qui ont disparu peuvent nous sembler très mystérieux. Est-ce que vous savez par exemple ce que vendaient les marchands de coco, de plaisirs, de vent du nord, de toiles à laver ou de papier d’Arménie.

 Le marchand de coco vendait une boisson rafraîchissante obtenue grâce à la macération de bâtons de réglisse dans de l’eau citronnée.
 Le marchand de plaisirs vendait des petits gâteaux appelés autrefois des oubliés. On avait donné ce nom aux gâteaux en question parce qu’ils étaient si légers, qu’un moment après les avoir mangés, on ne s’en souvenait plus, on les oubliait. On pouvait les comparer au plaisir souvent fugace.
 Le marchand de vent du nord vendait des éventails.
 Le marchand de toiles à laver vendait des tissus pour serpillières ou torchons.
 Le marchand de papier d’Arménie vendait du papier conçu pour parfumer l’air des maisons. En se consumant il enlevait toute mauvaise odeur de cuisine, de tabac ou d’animaux.

Et quelle était l’activité des chignoleurs de lavoirs, de la chaisière, du chevrier, du décrotteur, du rémouleur ou du rétameur ?

 Les chignoleurs de lavoir étaient des musiciens ambulants jouant dans les lavoirs pour y récolter quelques pièces auprès des lavandières qui souvent aimaient chanter en travaillant pour se donner du courage.
 La chaisière louait les chaises dans les jardins publics.
 Le chevrier vendait le lait de ses chèvres qu’il trayait sur place.
 Le décrotteur nettoyait et cirait les chaussures.
 Le rémouleur était un artisan ambulant, qui aiguisait les couteaux, les ciseaux et autres objets tranchants sur une meule.
 Le rétameur enlevait l’ancien étain afin de le refaire à neuf. Il rebouchait les trous des fonds de casseroles et ustensiles en fer blanc.

Balade dans Paris à la découverte des petits métiers parisiens

Pour aller plus loin

Les métiers de nos ancêtres
Encyclopédie de la petite et grande histoire
Dictionnaire des vieux métiers